Repères pour choisir des prothèses auditives
- Une fois le choix du modèle arrêté, l'audioprothésiste doit établir un devis normalisé (article L. 165-9 du code de Sécurité Sociale) et laisser des appareils à l'essai pendant une période inscrite sur le devis (2 semaines minimum).
- Il est conseillé, de consulter deux ou trois audioprothésistes : le prix et la qualité du service peuvent varier de l'un à l'autre.
- Les appareils de correction auditive sont personnels. Un modèle convenant bien à un ami a des chances de ne pas vous donner satisfaction : chaque cas est particulier.
- Les meilleurs appareils ne sont pas les petits qu'on ne voit pas ou peu (ce sont souvent les moins puissants ou performants).Mais les meilleurs sont ceux avec lesquels on entend le mieux, ceux qui permettent de retrouver une vie sociale la plus normale possible. Et tant pis si cela se voit un peu !
- Il faut bien se renseigner sur toutes les possibilités des appareils proposés : « tout automatique » (ce qui ne convient pas à tout le monde) ? y a-t-il des programmes ? permettent-ils d'utiliser les boucles magnétiques (l'audioprothésiste doit vos le proposer, et n'hésitez pas à demander demander un essai) ? Peut-on avoir un potentiomètre (pour régler soi-même le volume)...
- Si un modèle ne donne pas satisfaction pendant la période d'essai, un autre doit être proposé : la période d'essai est de 30 jours, renouvelabel avec un autre modèle..
- Les séances de réglage sont très importantes et l'audioprothésiste a l'obligation de vous donner des rendez-vous. Il faut y aller et ne pas hésiter à être exigeant sur ces réglages : notez avant la séance ce qui ne convient pas et aussi ce qui va bien.
La période d'adaptation
Certaines personnes sont rapidement satisfaites de leurs appareils. Si ce n'est pas le cas, ne vous culpabilisez pas en pensant que vous n'êtes pas capable de vous y adapter : le plus souvent ce sont les oreilles qui sont en cause et les appareils ne les réparent pas. Certains mettent plusieurs mois à s'adapter et, ensuite, ne peuvent plus se passer de leurs appareils. L'audioprothésiste doit faire venir la personne autant de fois qu'il le faut pour les réglages (jusqu'à 10 fois !).
La qualité des appareils auditifs progresse, mais aucun appareil ne donne vraiment satisfaction dans le bruit... ni pour les réunions. Assurez-vous toutefois que les appareils choisis permettent de comprendre la radio ou la télévision, de bénéficier des installations de boucles magnétiques (aux guichets, au cinéma et autres spectacles, pour les réunions, dans les musées...).
La plupart des appareils sont équipés en Bluetooth. Cela permet de téléphoner plus facilement, de mieux comprendre à la télévision (si téléphonet téléviseurs sont équipés en Bluetooth). Mais cela ne remplace pas l'apport des boucles magnétiques : celles-ci sont incontournable pour bénéficier des équipements : guichets, cinéma, débats...
Et ne pas l'oublier : les appareils auditifs sont des outils précieux, mais ils ne redonnent pas de « bonnes » oreilles. Si une publicité l'affirme, elle est mensongère !
En cas de grandes difficultés d'adaptation
Des séances chez un orthophoniste pour une rééducation auditive ou pour de la lecture labiale sont alors conseillées. Il faut en parler à son médecin, peut-être demander une prescription. Il faut aussi s'assurer que l'orthophoniste auquel on s'adresse est compétent pour cet apprentissage.
Certaines personnes développent une intolérance aux matières des embouts ou supportent mal leurs appareils pour diverses raisons. Il faut en parler au médecin. Il est possible qu'il oriente alors vers un implant d'oreille moyenne ou vers un BAHA.
Les prix et les remboursements
Chacun le sait : les appareils de correction auditive sont chers et le plus souvent mal remboursés. Et la gamme des prix est large, variant, pour un même modèle, d'une région à l'autre mais aussi d'un audioprothésiste à l'autre, parfois du simple au double. Et plus on monte en gamme, plus les prix s'élèvent.
Dans le cadre du 100% santé voulue par le gouvernement, des modifications dans les tarifs, les remboursements et les obligations des audioprothésistes sont entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2019 (arrêté du 14/11/2018, JO du 16/11 : on peut trouver les principales modifications relatives aux tarifs dans le documents "aides financières " à télécharger.
Il faut bien se persuader que les appareils de classe 1 sont de bons appareils :
Certaines Complémentaires Santé (comme les réseaux Santé Plu ou Kalivia) proposent aux audioprothésistes d'intégrer des réseaux avec obligation de respecter des critères de qualité et d'abaisser leurs prix pour ceux de leurs clients qui sont sociétaires de la Complémentaire. Il faut se renseigner près de sa complémentaire santé.
Pour les remboursements
Chacun est invité à se référer au document " Aides financières "
On peut obtenir des aides financières conséquentes selon les situations : niveau de surdité, âge, revenus... Il faut se renseigner et ne pas hésiter à présenter des dossiers.